Bulne - Passé, présent, et devenir.

C'est dans sa chambre, les yeux tournés vers le plafond, que Velkyr essuie sa tempête de père, furibond d'avoir dû le chercher pendant plus de trois heures dans les terres fantômes. Morte d'inquiétude, sa mère Ceera, avait insisté pour qu'il parte et le ramène au plus vite. Elle avait eu vent des rumeurs sur les créatures qui dévoraient tout être vivant dans les régions du sud.

Elle est l'une des gardiennes des biens des habitants de Lune d'argent, et essuya, en voyant revenir ses biens les plus précieux, quelque larmes de soulagement. Elle lança ensuite un regard empli de compassion à son mari, l'incitant à ne pas être trop sévère avec leur fils. Peine perdue, l'impulsivité de Fareon était connue de son entourage pour être irrépressible.

- Je croyais t'avoir dit que je ne voulais pas te voir au sud de la ville, Velkyr. Et qui plus est, avec Horizon. Cette brave bête nous a bien servi, et voilà ta seule façon de la remercier ? Tu risques sa vie et la tienne ! Je suis horriblement déçu, fils. Tu sais ce qui marche vers nous. Il est inutile d'aller au devant, cela ne t'amènera nulle gloire.

Velkyr ne voyait que le dos de son père, ses mains jointes derrière lui. Il le savait inquiet et comprenait la décision de père de famille de les vouloir en sureté dans la cité. Bien que compréhensif avec son paternel, il ne l'approuvait pas et était d'avis de quitter Lune d'Argent. Bon nombre de disputes les avaient toujours menés au même point. Si départ il devait y avoir alors ce serait pour rejoindre les ancêtres.
Face à la fenêtre, Faeron se rongeait les sangs. Arthas était, selon les éclaireurs survivants de la garnison, en route pour Lune d'Argent, et rien n'avait su survivre à cette déferlante chaotique. Leur arrivée étant imminente. Et bien qu'il voulu sauvé son amour et la chair de sa chair, les ordres des supérieurs étaient de tenir Lune d'Argent, dernier bastion avant le Puits de Soleil. Les elfes ayant tenté d'échapper à cette mort cruelle avaient été tués par leurs congénères alors qu'ils tentaient d'épargner leurs familles. Il ne voulait pas de celà, pas de morts inutiles, à la veille d'une si grande bataille.
La voix de Faeron s'adoucit, prenant Velkyr de court.

- Écoute fils... Lorsque l'heure viendra, tu devras emmener ta mère et ta sœur là où je t'emmenais lorsque tu étais tout petit. Tu les y cacheras et tu les défendras au péril de ta vie. Comme je le ferais ici.

Comprenant que son père avait abandonné tout espoir de réchapper à cette armée macabre qui approchait, Velkyr acquiesça mais ne dit rien. Il se leva seulement et regarda son père droit dans les yeux. Celui ci, avait un regard triste, mais Velkyr sentait qu'il ne manquait pas de courage pour ceux qu'il aimait. Faeron, de son coté, fut soulagé de l'accès de sagesse de son fils, il le regarda avec fierté et sentit son cœur se ragaillardir, se murmurant qu'ils s'en sortiraient très bien lorsque la cité serait attaquée. Ses yeux se dirigèrent de nouveau dehors. Le ciel s'était embrasé et des centaines de boules de feu jaunâtres tombaient au loin, parmi les arbres calcinés des terres fantômes. Faeron sorti de ses songes et se dirigea dehors après avoir posé sa main sur l'épaule de son enfant.

*clap clap*

La nuit était tombée depuis quelques temps et le spectacle rougeoyant qu'offrait le ciel aux yeux de Ceera la terrorisait. Elle n'avait pas pris part aux discussions sur leur éventuel départ de Lune d'Argent car elle savait que les négociations ne dureraient pas. Faeron était décidé à honorer leur nom et il ne voulait pas risquer de créer de dissension dans les rangs elfiques tandis que le péril marchait sur eux. Ceera savait cette décision difficile et pleine de raison, mais elle ne pouvait empêcher son cœur de se révolter contre cette idée. Sauver leur descendance lui semblait tout à fait naturel, or, il lui était impossible de finir ses jours sans sa moitié. Elle ne savait comment gérer ce conflit intérieur. La peine et les remords se saisissaient de son cœur à tour de rôle, la forçant à changer d'avis comme le ressac incessant d'un bord de mer agité.

Tandis que Ceera se perdait dans ses songes. Une ombre se mouvait derrière elle, se dirigeant vers la porte, prenant les escaliers, glissant sans bruit vers l'étage inférieur et la pièce où s'etait trouvé Faeron un peu plus tôt. Velkyr sorti à ce moment même de la pièce et ...

- Aie !
- Méhyline ?!

Empoignant le bras de sa petite soeur, Velkyr la ramena dans le coeur du salon qu'il s'apprêtait à quitter et après en avoir refermé la porte, revint s'agenouiller près d'elle. Il prit son visage entre ses mains et senti sous ses paumes l'humidité de quelque larmes. Il caressa ses joues du bout de ses pouces, ne sachant trop que faire sur le moment. Il voulait la réconforter mais n'arrivait pas à sourire, ne trouvant nulle chimère qui pourrait l'apaiser. Elle se laissa tomber dans ses bras, éclatant en sanglot.

- J'ai eu si peur Velkyr ! J'ai cru que papa ne te trouverait pas avant eux ! Ne me laisse pas toute seule s'il te plait ! J'ai peur ! J'ai si peur ! Ils se battent tous, se querellent au dehors, pourquoi ? Pourquoi ne peut-on pas fuir ? Pourquoi ne réalisent-ils pas que nous sommes maintenant seuls et que bien avant nous, d'autres sont tombés, agrandissant à chaque fois cette armée sinistre... Pourquoi notre pouvoir passerait-il avant nos vies ? Si nous mourrons tous ce sera la fin, et il n'y aura plus personne pour profiter du pouvoir non plus ! C'est tellement insensé ...

Il ne sut quoi répondre. Il était en partie de son avis, mais le lui dire ne ferait que renforcer ses doutes . Il pris ses épaule avec délicatesse et la fit faire face à lui.

- Nous partirons lorsque l'instant sera propice, avec mère. Si nous partons tout de suite, ils s'en prendront à nos parents, pour nous avoir laisser nous enfuir. Tu comprends ?

Elle acquiesça tristement comme désarmée par les mots qu'il venait de prononcer. L'injustice bouillonnait entre ses tempes mais elle se calma. Velkyr sentit les muscles de Méhyline se détendre et relâcha son étreinte. Il s'assit en tailleur à coté d'elle. Il savait qu'elle n'était pas autant liée aux pouvoirs du Puits que lui. Elle était sans-mana et quelque part, cela leur faciliterait peut être les choses lorsqu'il s'agira de s'échapper. Elle soupira et lui dit.

- Je sais ce que tu penses de moi. Je suis différente de vous autres. Le puits ne m'a pas accordé sa bénédiction lors de ma naissance. Je suis moins sensible au fait qu'il reste sans défense si nous ne sommes plus là, mais tout ces sacrifices vaudront-il vraiment le coup ? Notre peuple contre ce pouvoir ?
- Méhyline... Dans certains parchemins contant notre passé, il est dit que privés de ce pouvoir, des elfes sont morts de fatigue et de faim, nous ne pouvons que difficilement survivre sans lui, je ne suis même pas certain que cela soit possible...

Sa voix s'éteignit. Pendant qu'ils parlaient quelqu'un avait ouvert la porte et était resté sur le pas, les regardant en silence. Ceera s'approcha d'eux doucement et s'agenouilla à coté d'eux.

- J'ai fait appel à une très bonne amie, elle vous aidera à partir d'ici. Elle attendra à la muraille ouest, près de notre auberge et vous escortera en lieu sûr. Je vous en prie mes enfants, suivez la sans posez de probleme. Promettez moi de la suivre.
- Maman ... ?

Les yeux de Ceera brillaient. Méhyline et Velkyr le voyaient bien. Méhyline sentit sa gorge se serrer à l'idée qu'ils se retrouveraient séparés son regard se dirigea vers le sol, comme pesant sous la déception et l'accablement. Velkyr comprenait sa mère tout comme il comprenait son père. Il ne savait pas bien ce qu'il ferait s'il avait à choisir entre ses rejetons et son épouse. Il confierait sans doute, tout comme sa mère voulait le faire, sa descendance à une ou plusieurs personnes de confiance et tenterait l'impossible pour sauver sa bien-aimée.

Il s'apprêtait à répondre à sa mère, lorsqu'une explosion suivi de bruits de batailles et de hurlements interrompirent leur réunion. Ceera se releva brusquement, et regarda Velkyr en attente d'une réaction. Celui-ci comprit ce que ses yeux voulaient dire et pour leur répondre, il prit Méhyline dans ses bras en se redressant. Ceera, déchargée de ce fardeau, les saisi tout les deux dans ses bras.

- Je vous aime tellement fort mes enfants... Velkyr... Méhyline...

Elle fit demi tour et disparu dans les escaliers. Méhyline comprenant seulement ce que tout cela signifiait appela sa mère, mais plus personne n'apparut. Elle pleura à chaudes larmes. Velkyr souffla pour se donner contenance.

- Méhyline, te souviens tu de l'endroit où nous allions jouer lorsque nous étions tout petits ? Là ou nous nous cachions lorsque nous voulions être seuls ?
- Je... je crois, oui... Dit-elle en reniflant et essuyant ses yeux.
- C'est là bas que je veux que tu ailles si quoi que ce soit tourne mal. D'accord ?
- Oui...

De nouvelles explosions retentirent dehors, arrachant de nouveaux cris à la foule qui s'était amassée pour éteindre les feux et organiser la défense de la cité. Sur ces derniers mots, Velkyr déposa sa sœur sur le sol et jeta un rapide coup d'œil à la fenêtre. Ils allèrent au rez-de-chaussée où il la revêtit d'une longue cape sombre à capuchon. Il s'équipa ensuite de son armure, pris son marteau, deux dagues, quelques victuailles, de l'eau et le sifflet de leur faucon pérégrin. Il prit la main de sa sœur dans la sienne, ils s'échangèrent un regard décidé puis il ouvrit la porte.

Chuuuu ! On veut la suite ! *_*

A peine eurent-ils mis leur nez à l'extérieur, qu'une créature pourrissante, qui semblait être autrefois humaine, se précipita sur eux, crocs et griffes dehors. Ses membres décharnés offraient à son corps une allure bancale et une démarche chancelante, elle chargea pourtant avec une surprenante rapidité.
Velkyr n'eut le temps que de pousser sa sœur derrière lui et de fendre l'air. Heureusement pour eux, les créatures ne semblaient pas très subtiles, la chose l'avait chargé tout droit sans chercher à éviter le coup. Fier de sa victoire, il reprit la main de sa sœur et commença à s'éloigner de la maison, lorsque la rue se dévoila à leur yeux. Du feu, du sang et un sol jonché de corps. Voilà la seule vision que leur offrait désormais la ville de leur enfance. La créature qu'il venait de tuer n'était qu'une des centaines qui fourmillaient près des entrées et fenêtres des maisonnées. Derrière celles ci se trouvaient d'autres individus, plus grands, plus repoussants également, certains utilisant de la magie de givre pour terrasser les gardes qui croulaient déjà sous le nombre.
Devant cet effroyable spectacle, Velkyr fut submergé par de tristes pensées. La scène de combat où il se trouvait devint comme lointaine, le son n'atteignait plus ses oreilles, il s'était absenté. Il imaginait son père luttant quelque part pour sa survie et la protection de leur famille et sa mère tentant de rejoindre son père à travers ce qu'il restait des lignes de défense. Il espérait qu'ils allaient bien. Une voix l'appelait. Insistante. Reculée. Une voix de femme. D'une jeune femme même... Il ne distinguait pas bien ce qu'elle disait... Elle semblait appeler son nom... Velkyr... Le reste de la phrase était incertain. Il imaginait maintenant ses amis, il leur souhaitait bonne fortune dans cet affrontement. Velkyr, rappelait la voix... Velkyr... secours.... Il se concentra sur la voix...... VELKYR AIDE MOI, AU SECOURS ! ............. Le retour à la réalité fut brutal. Méhyline !
Ressortant brusquement de ses pensées, il vit qu'une autre des créatures primitives avait attrapé sa sœur et commencer à l'amener vers ses semblables. Velkyr se précipita sur elle et trancha ses bras. Méhyline retomba sur le sol tandis que le cri de détresse de la bête résonnait dans l'allée.

Bientôt, alertée par ce signe de résistance, d'autres goules chargèrent du bout de la rue dans leur direction. Ni une ni deux, Velkyr arracha Méhyline du sol et se rua vers la muraille ouest. Elle n'était qu'à une centaine de mètres. Il leur fallait juste l'atteindre, gravir les quelques marches et sauter de l'autre coté pour rejoindre le rivage. Arrivant au carrefour suivant, les quelques mètres devinrent des montagnes infranchissable. Ils s'arrêtèrent net à la vue d'une créature énorme, boursouflée, déformée et rapiécée. Elle ne les avaient ni vu ni entendu, trop occupée à se nourrir des corps qui recouvraient la place de l'Épervier, et c'etait une chance à saisir car les deux enfants n'avaient aucune chance contre cette abomination.

- Méhyline
- Oui ?
- Tu vas disparaitre et faire le tour de la place, nous nous retrouverons à la cachette comme je te l'ai dit plus tot.
- NON ! JE...

Velkyr mis sa main sur la bouche de Méhyline... mais trop tard ! L'horrible reconstitution désordonnée de corps et d'armes se tournait vers eux. Velkyr jetta Mehyline sur le coté.

- Disparais, fais ce que je dis !

Il ferma les yeux et pria au plus profond de son âme. Protection, foi, volonté... Une sphère de lumière commença à briller autour de sa tête. Il joignit ses mains. Endurance, Force, Ferveur... La lumière s'étendit à son corps jusqu'à l'enfermer complètement. Une fois l'invocation terminée. Il rouvrit les yeux et mis sa deuxième main sur le manche de son marteau, paré à l'attaque. La monstruosité marchait vers lui, et derrière, il entendait le crépitement de multiples pattes crochues qui lui barraient tout retraite. Sans regarder par dessus son épaule il chargea. Perdu pour perdu, il repensa à ses parents, surement déjà mort, ses amis, les habitants... Massacrés, mutilés, peut être agonisant pendant qu'il se faisait dévorer vivants. La colère monta en lui et le submergea.

Méhyline se faufilait sans bruit, camouflée du mieux qu'elle pouvait. Les atrocités habitaient dorénavant tous les recoins de Lune d'Argent. Elle tremblait, terrifiée qu'on ne la surprenne. Les goules couraient en tout sens, formant une armée tumultueuse et cauchemardesque. Les larmes lui échappaient, elle ne savait plus où donner de la tête. Elle n'espérait qu'une chose : que Velkyr s'en sorte et la rejoigne bientôt. Elle savait cet espoir fou car jamais Velkyr ne l'avait ainsi repoussée. Blessée dans sa fierté et à la fois honteuse de les avoir révélés aux yeux de la bête, elle continuait d'approcher de la muraille. Un rugissement sauvage retentit sur la place. Entre mille elle reconnut la voix de son frère et ne pu s'empêcher de regarder. Étonnamment gracieux dans sa fureur, Velkyr courait vers la monstruosité, des ailes lumineuses ornaient son dos tandis que se refermait autour de lui la poigne de l'armée des morts.

Aveuglé par son courroux, Velkyr fit appel à toute la croyance dont il était capable et se déchaina sur les zombies. Il tuait en écrasant de son marteau les têtes ou les poitrails des charognards. La terre s'était fissurée à ses pieds, envoyant des volutes de lumière jaune et blanche vers le ciel. Il broya une dizaine de ces humains déchus jusqu'à ce qu'il ne reste plus que lui et l'abomination. La flamme qui nourrissait sa rage s'estompa et il ne lui resta bientôt plus qu'une intense soif et l'inextinguible envie de l'apaiser.
Le bouclier que lui avait conféré la lumière avait disparu et le sol s'était refermé. L'abomination tenait dans sa main gauche une chaine, qui aurait pu être l'amarre d'un transporteur de troupe elfique, avec à son bout un crochet. Dans sa main droite, un hachoir de boucher, qui atteignait la taille d'un demi elfe, menaçait à tout instant de le couper en deux. L'horreur n'était pas très rapide pour sa hauteur mais elle avait la particularité d'avoir un troisième bras, armé lui aussi d'un hachoir gigantesque.
Épuisé, Velkyr maintint sa garde, mais savait que maintenant que son pouvoir l'avait abandonné, sa chance de s'en sortir était presque nulle. L'abomination leva un premier hachoir dans sa direction et l'abattit avec force. Velkyr roula sur le coté, entendant l'arme fendre le marbre. Il en profita que le bras était coincé un instant, pour y assener un coup. Un os craqua et la créature, de colère lâcha son arme pour le projeter d'un revers de main. Atterrissant quelques mètres plus loin, Velkyr sous la douleur lâcha son marteau. Le lourd pas qui s'approchait résonnait comme la mort dans son corps. Il voulait tout de même faire face à son destin, ne voulant pas fermer les yeux. Il inspira à fond lorsque le hachoir fut de nouveau prêt à s'abattre sur lui. Sa sœur était sauve, il avait fait de son mieux, cela lui convenait ainsi.
L'abomination émis un hurlement étranglé et une vague de froid déferla sur Velkyr, le repoussant en arrière, tandis que la créature se recouvrait d'une épaisse couche de glace. Une elfe s'intercala entre le monstre et sa proie. De ses mains jailli une lumière bleue et après quelques secondes passées à grossir la boule de magie transperça son adversaire. Dans un grand fracas, l'abomination s'écroula au sol et déversa ses tripes dans un écoulement sale et visqueux. Se retournant vers Velkyr, la mage lui appliqua quelques bandages, puis l'aida à se relever. Elle mis le bras du jeune elfe par dessus son épaule.

- Je suis désolée de te faire cela mais le temps presse.

Les pieds de Velkyr quittèrent le sol. Il se retrouva perdu dans un décor inconnu le temps d'un flash et lorsque ses pieds touchèrent de nouveau la terre ferme, il s'effondra, sans force aucune dans les jambes. Il entendit une voix familière.

- Velkyr !
- Méhyline ?
- Je suis si heureuse que tu sois là, je suis désolée d'avoir protesté, pardon.. pardon Fit elle en sanglotant sur son torse.

Il passa la main dans ses cheveux, en la rassurant d'une voix douce.
- La, la, ca va aller. Je suis là maintenant.

Il regarda autour d'eux, ils étaient sortis de Lune d'Argent. Plus loin les combats faisaient toujours rage, les hurlements et cris se mêlant au chambard de bataille. Velkyr pouvait voir par moment des hauts elfes désespérés se jeter des murailles pour ne pas être attrapés par leurs assaillants. La peine saisit son cœur de plus belle. Impuissant face à la ville en détresse. Il espérait que d'autres avait réussi à s'enfuir.Après quelques instants passés dans ses pensées en regardant la ville, le cœur serré, son regard revint sur sa sauveuse. Elle était vêtue d'une robe argent et ombre, une grande qualité de tissu, que portent ceux qui savent coudre les matières rares. Elle tenait dans sa main droite une épée enflammée d'argent et de givre et dans sa main gauche une baguette à l'embout en forme de tête de mort. Ses yeux d'un vert clair se tournèrent vers lui, puis elle regarda de nouveau la ville. Son regard était glacial mais Velkyr sembla y déceler de la compassion pour eux. Il bredouilla :

- Merci.. Il aurait voulu dire bien plus, sa gratitude était si grande. Mais tous les mots ne suffisaient pas à exprimer ce qu'il ressentait.

Elle ne répondit pas tout de suite, comme plongée dans de sombres pensées, puis elle se tourna vers lui et Méhyline en s'accroupissant.

- Je suis l'amie envoyée par votre mère. Elle n'a jamais voulu vous abandonner, soyez en certains. Elle aurait souhaité vous accompagnez vers la fin des temps, mais elle savait ses capacités à vous protéger insuffisantes pour vous sortir de la ville sains et saufs. Ne lui en voulez pas. Elle n'a jamais cessé de vous aimer.

Méhyline pleurait toujours. La séparation avait été brutale et elle n'avait encore jamais combattu. Velkyr était soulagé d'être là pour elle et qu'elle soit là pour lui.

- Je dois vous emmener plus loin. Cette cachette ne vous servira pas bien longtemps si la ville tombe.
- Très bien, nous vous suivons. Dit Velkyr en prenant Méhyline dans ses bras.
- Me suivre ? Non. Mais vous risquez d'être malade en arrivant. répondit-elle en touchant son épaule.

De nouveau la terre s'effondra sous leurs pieds et l'instant d'après ils se retrouvèrent parmi d'autres hauts elfes dans un petit camp improvisé. Certains étaient blessés légèrement d'autres plus gravement. Les larmes et les lamentations s'élevaient parmi les bruits d'elfes qui se hâtaient vers tel ou tel lit pour soigner, abreuver ou nourrir leurs congénères.
La mage les amena à une cahute où d'autres jeunes elfes se réfugiaient. En entrant dedans, Velkyr eu l'espoir de reconnaitre quelque visages mais aucun ne lui fut familier. Il déposa Méhyline qui alla s'allonger, morte de fatigue. Et se retournant pour parler à leur sauveuse vit qu'elle était déjà ressortie. Il la rattrapa.

- Pardonnez moi mais, qu'allons nous faire maintenant ?
- Survivre, jeune paladin. dit elle calmement en le regardant. Que pouvons nous faire d'autre si ce n'est sauver ce qui peut l'être. Rester proches les uns des autres. S'entraider dès que cela sera possible, pour éviter d'arriver à l'extinction. Vous serez à la hauteur, auprès de votre famille, vous pourrez vous accrocher à cela dans les moments difficiles. Elle commença à s'éloigner en direction de Lune d'Argent.
- Et vous qu'allez vous faire ?
- Me battre ! Je n'ai pas de famille sur qui veiller, je n'ai pas le même destin que vous. Prenez soin l'un de l'autre.
- Une dernière chose... Je ne connais même pas votre nom. Qui êtes vous ?
Elle leva ses mains au dessus de sa tête et commença à disparaitre.
- Je suis Bulne.

Sur ces mots son image s'effaça et il entendit le bruit distinctif qui avait accompagné leurs sauts sur la distance. Il réprima un frisson.

- Ne t'en fais pas, Velkyr. Elle sait ce qu'elle fait. dit un elfe en armure en s'approchant de lui. Je l'ai entendu dire que tu étais paladin ? Sans répondre, Velkyr acquiesça. Si tu le souhaites je t'apprendrai ce que je sais sur les voix du Sacré.
Comme Velkyr ne répondait toujours pas et regardait toujours à l'endroit où Bulne avait disparu, il posa sa main sur son épaule, le tirant de sa rêverie.
- Excusez moi, je suis un peu perdu...
- N'importe qui le serait en perdant autant en si peu de temps. Va te reposer, tu reverras Bulne à ton réveil ne t'inquiètes pas. Elle est seulement parti secourir d'autres elfes, si cela est encore possible. Elle a laissé une table avec de quoi boire et manger devant la cabane où sont les enfants avant de repartir. Mange un peu, tu as une mine affreusement pâle, il ne faut pas laisser la soif te consumer.
- Seigneur Yrhmund ! Venez vite ! L'appela une voix, il tapota l'épaule de Velkyr et s'éloigna.

Velkyr retourna à la petite hutte, but un peu et alla s'allonger à coté de sa sœur. Son repos serait difficile mais il lui fallait le faire pour pouvoir affronter les épreuves à venir.

(Continue ! ça me motive pour continuer le mien ça ! :p)

- Bulne ?
- Zzz..
- Eyho ! Bulnette ! DEBOUT !
- Hmm... Quoi ?
- Magne toi tu as un match d'arène dans une heure !
- Ca va j'ai le temps...
- Non tu n'as pas le temps la chef veut te voir avant.
- Hein ?
- Oui allez magne toi, tu sais bien qu'elle n'aime pas attendre.

Sautant du lit, Bulne s'habille en cinquième vitesse, vide ses sacs, prends ses armes et sort de sa maison. Elle se téléporta à Shattrath, ville neutre où se trouvait le bastion de leur guilde. Saluant les clairvoyants en passant, Bulne descendit dans la ville basse sur son drake du néant et posa un genou à terre en arrivant sur le pas de la porte d'une maison de pierre.
Une voix caverneuse et féminine s'éleva.

- Entwe, Bulne.

S'exécutant sans attendre, Bulne se releva et passa devant les deux officiers qui gardaient l'entrée. Elle s'inclina avec grâce devant une trollesse en robe qui tenait un bâton saint.

- Vous m'avez fait demander, chef, je suis là pour vous servir.
- Relève toi mon enfant. Je suis fièwe de tes fait d'awmes. Ils sont awwivés jusqu'à mes oweilles. Et la waison pouw laquelle tu les as commencés aussi...
- . . .
- Tu ne connaissais pas notwe woyaume. Et lowsque tu es venue fwapper à notwe powte, certains t'ont wejeté caw tu étais inexpéwimentée.Tu as une gwande volonté, que tu nous as pwouvé, en awivant pawmis les 70 eme cewcles en une semaine... Mais le fait que tu me connaisses bien en dehows des combats, fait diwe à cewtains que tu sewa favowisée.
- Je l'ai bien compris mais leur rejet m'attriste. Je suis tout aussi capable qu'eux de me battre et d'aller défier les créatures de Karazhan !
- Je sais. Le fait que tes vêtements et tes awmes viennent des vendeuws de guewwe les poussent à penser que tu n'es pas cowectement équipée.
- S'ils avaient accepté ma venue parmi eux dès le début, je n'aurais pas eu à gagner la confiance de tous les peuples d'outreterre pour échanger de l'or contre leurs meilleurs objets, et je n'aurai pas eu besoin de tuer autant d'alliés dans les champs de bataille pour obtenir de bonnes armes.
- Ne t'enewve pas. Je compwends ton désawoi. Mais leuw vision de toi a changé, pouw cewtains. Il t'a fallut une semaine pouw gagner la confiance de l'aile du néant et te voiw accompagnée de leuws dwagons. Et pendant cette même semaine, tu as wallié à toi les autwes peuples du continent. Les officiers savent maintenant ce que tu veux et que tu as la volonté et la fowce de le faiwe.
- Alors ... ils vont m'emmener ?
- Clawkgaibeul, c'est lui même désigné pour t'emmener ce soiw,tu vas aller à la tanière de Gruul. Maintenant allons mawcher un peu.

Trollaide se leva et passa devant Bulne avec grâce dans son déhanché. Bulne la suivit au dehors et elles se dirigèrent vers l'orphelinat, tandis que d'un signe de la main Trollaide congédiait les officiers.

- Notwe monde te plait-il ?
- Eh bien à vrai dire. Je ne m'attendais pas à la mentalité qui l'habite.
- Oui, j'ai été beaucoup déçue aussi, ce monde est pouwwi. Pawfois même de l'intéwieuw.
- Comment ca ?
- Notwe guilde est la plus ancienne suw ce woyaume. Je suis passée paw biens des misèwes pouw awiver ici aujourd'hui. Et pouwtant, le chemin est encow long et je ne sais pas si Les Allyhaines parviendwont à rester unis.
- Les officiers vous sont dévoués. Et ils sont là depuis longtemps donc...
- Justement, il y a des gens qui me sont dévoues et qui me wapowtent ce qui se passe lowsque je ne suis pas là pouw voiw ou entendwe.
- Que dois-je comprendre ? Vous souhaitez que je partes ? Cela créer peut être trop de dissensions dans vos rangs de décider de vous occuper de vos recrues...
- Non je compte sur toi au contwaiwe. Tu as beaucoup d'énewgie que tu as insufflé a ceux qui pensaient mawcher à weculons. Tu leuw as montwé qu'on pouvait encow pwendwe des baffes et se welever plus fowt.
- Je resterais à vos cotés, Trollaide, pour le meilleur et pour le pire, vous m'avez donné ma chance, je ne la laisserais pas passer.
- Bien pawlé... Une dewniewe chose.
- Oui ?
- Ne montwe jamais tes lawmes. La colèwe t'aidewa toujouws plus que la peine. Alows ne montwe jamais à quelqu'un que tu ne connais pas que tu es twiste, cewtains pouwaient en pwofiter pour te faiwe du mal.
- Je ferais de mon mieux.

Horrifiée par ces derniers mots. Bulne senti un frisson lui parcourir l'échine. Elle siffla son talbuk et partit vers le marécage.

Deux mois s'écoulèrent paisiblement, pendant lesquels les Allyhaines mirent en défaite les légions de Karazhan, Gruul et ses fils et enterrèrent Maghtéridon dans sa prison. Bulne avait réussit à se faire une place parmi les combattants expérimentés. Toutefois, quelques malaises résidaient en la compagnie de certaines personnes.
Un soir de combat, après que les troupes eut été ramenées à Shattrath à l'aide d'un portail magique, Bulne posa un genou à terre en regardant la salle dans laquelle ils venaient de terrasser Dédain-du-Néant. Elle récitait une prière pour ce géant corrompu de l'aile du néant, désolée d'avoir eu à le tuer. Un bruit de pas résonna derrière elle.

- Alors, tu as suivi mes conseils ... ? Dit Aricia d'un ton hautain avec un sourire en coin. Réprimant l'envie de lui mettre son poing dans le nez, Bulne répondit
- Oui, on a toujours des choses à apprendre. Etre passée d'alchimiste à couturière m'a fait mettre des robes au placard.
- Avoue que c'est quand meme bien mieux comme cela. Tu ne pouvais pas continuer de te trimballer dans ses choses que tu appelais équipement Hahaha.
- A vrai dire je n'ai pas vraiment eu le choix à mon arrivée, puisque cela t'intéresse.
- Ca ne m'intéresse pas. Tout ce que je veux c'est être au sommet. Avoir de beaux bijoux, de belles robes et des armes toujours plus efficaces. Seulement... Plus il y a de nouveaux dont il faut s'occuper.. plus on perd de temps.
- Cela prendrait moins de temps si tu mettais la main à la patte.
- Oh Oh... ce n'est pas ainsi qu'on parle à un officier, ma petite. Et comprends bien, que je n'ai pas le temps de m'occuper d'eux, il faut déjà que je m'occupe de moi. Après tout, tu as bien reussi a t'occuper de toi toute seule, non ?
- . . . A ce moment là, les poings de Bulne étaient si serrés qu'elle s'enfonca les ongles sous la chair.
- Tu me refais un portail ? le premier s'est refermé... Je suis trop distraite..

Bulne joignit ses mains pour invoquer la magie des arcanes. Un nouveau portail s'ouvrit et Aricia entra dedans en lui adressant toujours son sourire narquois et elle disparu. Bulne soupira et retourna chez elle, a la fois en train de jubiler d'avoir envoyée cette pourriture dans les pierrêches et de sentir venir la tempête de probleme que cela allait lui amener, elle trouva difficilement le sommeil.

* A suivre *

S'attendant à des retours concernant cette histoire de portail. Bulne se sentait mal à l'aise lorsqu'elle se présenta au quartier général le lendemain. Certains la saluèrent comme à l'accoutumée, d'autres lui jetèrent des regards noirs. Faisant comme si de rien n'était elle alla faire ses salutations à la chef et se remit dans les rangs.
Trollaide lui rendit son salut, mais nulel remarque ne fusa sur le soucis de la veille. D'ailleurs Aricia n'était pas là. Trollaide se leva.

- Quelqu'un saiy-il où est Awicia ?
- Moi je sais chef, annonça Sayané, une trollesse du clan. Elle est westé dans les mawais, à Piéweche.

Bulne ferma les yeux, ca y était, le moment de la tempête. Trollaide reprit.

- Et que fait-elle la bas ? Elle est en wetawd et je ne suppowte pas devoiw decallé les conseils de guewwe.

Bulne décida donc de s'expliquer.

- C'est moi chef, je l'y ai envoyé et je..
- Peu impowte comment elle a attéwi la bas. Elle a une pièwe de foyer non ? Alows elle se bouge les miches ou je les lui fewais bouger moi ! C'est pas la pwemiewe fois que ca awive.

Quelque peu surprise, mais soulagée Bulne se tût. Gilgam envoya un oiseau messager pendant que trollaide se rasseyait sur son siège d'osier et d'os.

- Il est temps de faiwe le point suw les capacités de tous. Recwues. Avancez !

A ces mots, deux personnes sortirent des rangs et se placèrent devant, posant un genou à terre.

- Astawioth, tu es un bon guewwier et tu fewas un bon membwe. Tu westewas pawmis nous, bwavo. Mamel, j'ai appwécié ton couwage lows des batailles, Tu peux wester pawmis nous.

Des applaudissement fusèrent derrière les nouveaux membres qui rejoignirent leurs amis, remerciant tout le monde avec de grands gestes et des discussions commencèrent dans toute la salle. Le silence se fit lorsqu'Aricia entra. Son aura d'ombre avait caché la lumière du soleil qui passait par l'entrée et surpris quelque personnes. Elle ne regarda pas Bulne, mais celle-ci sentait de la fureur dans ses gestes. Aricia alla s'agenouiller devant Trollaide puis retourna au fond de la salle, sans un mot.

- Bulne vient ici.

Le stresse revint aussi vite qu'il était parti dans les veines de Bulne. Elle s'avança néanmoins d'un pas sûr et jeta un œil à Aricia au fond. Celle ci souriait de nouveau. Lâchant un soupir, Bulne s'apprêta à affronter la sentence.

- Ton grade actuel ne cowespond pas à ce que tu fais dans la guilde, c'est pouwquoi les généwaux et moi-même nous sommes mis d'accowd pouw te donner l'accès à la banque de guilde, pouw que tu n'embêtes plus constamment un officier.

Désarçonnée par la nouvelle, Bulne ne réagit pas tout de suite, elle resta là, à fixer trollaide, entre incompréhension et stupeur. Quand Clark lui tapota le dos, le sourire lui revint immédiatement et elle laissa exploser sa joie. Remerciant à son tour, à grands gestes, à grands sourires et en serrant quelques autres membres très fort dans ses bras.

Ainsi reprit le cours des semaines, bataillant contre les légions de démons, et repoussant une toute nouvelle menace venue des profondeurs des océans dans un caveau, la guilde se portait bien et deux nouveaux mois passèrent tranquillement. Bulne était heureuse parmi ces gens là, même si les elfes de sang se faisaient assez rare. Elle repensait parfois à l'ancien monde d'où elle venait, elle se demandait s'il s'en sortait sans l'aide des dieux.

Voici quelques mois que Bulne est devenue intendante. Elle s'affaire de son mieux à emplir les emplacements qui restent disponibles à la banque. Chaque jour elle allait chercher de la nourriture, confectionnait des bandages et enchantait des fioles d'huile pour les armes de ses compagnons.
L'hôtel des ventes n'avait aucun secret pour elle et chaque jour ses négociations débarrassait la guilde de vieux objets inutilisés. Ses soucis étaient loin derrière, elle avait été accepté par quasiment toute la meute. Seul résidait en Aricia, un problème constant de stress et de tension dont elle se serait volontiers passé.

Il y avait eu des décès, quelques départs et de nouveaux arrivants. Mais cette journée là allait être un tournant pour la jeune elfe de sang. Shoura accompagnait Bulne vers le quartier des officiers où elle venait d'être convoquée pour manquement au règlement.

- Je sais bien que tu as fait de ton mieux pouw ne pas que ca debowde, dit le voleur en lissant sa défense d'un revers de main, mais cette fois tout va êtwe régler.
- Espérons... fit Bulne en soupirant.

Ils arrivèrent devant un bâtiment peinturluré comme un visage de troll en guerre. Shoura s'arrêta un peu avant et désigna l'entrée de la tête en regardant Bulne. Celle-ci entra, et, apparemment arrivée la dernière, vint se placer à coté d'Aricia, convoquée pour la même raison.
Le regard de Trollaide était apeurant, noir et colérique. Elle tenait dans ses mains un chapelet noir et un livre, le tout posé sur ses genoux. Elle prix la parole d'un ton ferme et froid.

- Vous deux. Expliquez moi ce qu'il s'est passé hiew soiw.

Comme le silence seul prenait place, Bulne décida de répondre avant que Trollaide ne s'impatiente.

- Il y a eu un dérrapage verbal. Nous nous sommes battues et..
- Un déwapage ? Vous vous moquez de moi ? Vous avez blesser à vous deux la moitié du waid ! VOus êtes inconscientes ! Et piwe encore ! Vous m'avez déçue. Bulne ! Je t'avais dit de ne pas montwer ce que tu wessentais. Voilà ce qui peut en découler ! Plus tawd, il faudwa que tu sois fowte, que tu wemplaces la peine paw la colèwe. Ignower les gens qui vous veulent du mal c'est etwe plus fowt qu'eux et c'est meilleuw pouw l'entouwage.

A ses mots, le coeur de Bulne se serra très fort. Elle ne pouvait pas entendre pire parole. Elle jeta un discret coup d'oeil à sa voisine, elle ne disait rien, ne laisser rien apparaitre. Trollaide se leva, les officiers en firent de même.

- Awicia, pawle. On ne laisse pas le silence quand la chef demande des explications. Tu m'as plus déçue encore car tu es officier.
- Je n'ai rien à dire, cette elfe de sang croit qu'elle sait se battre, elle se pavane devant les autres et montre ouvertement ce qu'elle fait. Ce voyeurisme m'exaspère.
- Il me semble pouwtant que tu es mawiée à Gilgam la jalousie ne devwait pas etwe pwésente. On m'a wappowté ton petit manège, tu ne penses qu'a toi, les autwes ne sont pas la que pouw te sewviw et si cela t'enewve que Bulne l'ai compwis, wange ta fiewté mal placée et fais paweil.

Bulne entendit les dents d'Aricia grincer. Trollaide se mit à marcher doucement autour des deux fautives.

- Le conseil va délibewer. Votwe Mojo est entwe nos mains. Maintenant.. sowtez.

Les deux elfes de sang sortirent.

Aricia toisa Bulne en serrant les dents : "Ca ne se passera pas comme ça".

Pas mal ton histoire ' j'adore !

Ca me ferait chier d'avoir une off comme ca omg

Vivement la suite !!!!!

Oui need la suite là !