La Légion des Ombres
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Guilde PVE - Les Clairvoyants - Horde
 
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 Ombremort : la Froidemort de Norfendre

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Ombremort
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MessageSujet: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeDim 17 Aoû - 21:19

Prologue


La nuit était sombre sur le fort de la Légion des Ombres, dans Tirisfal. Dans la caserne, les jeunes soldats et légionnaires dormaient. Les salles de réunions étaient plongées dans l'obscurité. Tout était calme, en apparence. En effet, les sentinelles n'étaient jamais loin, mais toujours cachées.
Une seule salle était éclairée, la bibliothèque. Une réprouvée regardait la flamme d'une bougie, pensive. Derrière elle, se trouvait un cadavre de démon. Elle se leva, regarda autour d'elle. Elle passa son regard sur de nombreux ouvrages. Tout d'un coup, elle entendit un bruit. La démoniste s'arqua, entourée de puissance d'Ombre. Le tigre qui s'était glissé derrière se transforma. Un druide Tauren se tenait devant elle, avec un sourire.

De sa voix d'outre-tombe, emplie de la puissance de l'Ombre, la réprouvée s'adressa au Tauren :
« Shymèr... Que viens-tu faire ici ?
- Je m'inquiète pour toi... Tu sembles préoccupée ces derniers temps. Je sens les esprits s'agiter autour de toi, Ombremort.
- N'ont-ils jamais cessé de s'acharner sur moi, questionna-t-elle, la voix pensive.
- Toi seule connaît la réponse.
- C'est ce qu'on me dit... Le Fléau... les Réprouvés... Arthas... Les Ombres... Tout ceci tournoie dans mon esprit. Tous auréolés d'Ombre. Oui, cette Ombre... omniprésente, toujours à vouloir me contrôler. A l'affût de la moindre faiblesse de ma part. C'est mon fardeau... C'est mon erreur.
- Il faut que tu trouves le moyen de faire la paix avec toi-même...
- Pourquoi faire ? Cette Ombre m'est utile. Mes ennemis comme mes alliés savent ce que je suis, et ce dont je suis capable. Je ne peux pas redevenir ce que j'étais, et je n'en ai pas le désir. L'Ombre est un danger, mais également une puissante alliée.
- Non, je sais que tu n'abonneras pas ce pouvoir, démoniste. Je vois comment tu te contrôles (Shymèr désigna le cadavre du démon) et je ne veux pas en savoir plus, le druide en moi le rejette. Pourtant... »

Shymèr gardant le silence, se retourna vers la fenêtre de la pièce. Il observa la cour du bâtiment. Ombremort l'observait. Elle le connaissait bien, maintenant... cela faisait longtemps qu'elle avait fait la connaissance de ce druide étrange. Il était maintenant Général de la Légion des Ombres, tout comme Ombremort. Il allait parler... mais jamais pour rien.
Respectant le silence du druide, Ombremort commença à drainer l'Ombre du corps du démon... les énergies du Vide commencèrent à converger vers la démoniste, le corps du démon disparaissant... bientôt, un fragment apparut dans la main décharnée de la réprouvée. Shymèr se retourna et contempla la scène. Il se remit à parler, ignorant l'incident et le fragment d'âme.

« Tu as la responsabilité d'une légion maintenant. Ton fardeau, tu peux le partager, tout comme tu mets ta puissance au service de notre armée. Consigne ton histoire... Ta vie, du temps de la jeune humaine ambitieuse. De la garde d'Arthas. De l'expédition à Norfendre... Et de ta non-vie... N'oublie pas, Froidemort reste le nom de la magicienne de Norfendre, décimant des milliers d'hommes à la tête des armées du Fléau... Maintenant, tu es à la tête des Ombres, tu es libre d'Arthas. Si tu ne peux pas te libérer de ton héritage, alors fais découvrir ce que tu es. »
Ombremort eut un rire moqueur.
« Mon histoire ? hahaha ! Partager mon fardeau ? Les légionnaires peuvent connaître cette histoire, ce fardeau restera le même. Seuls mes ennemis sur le champ de bataille peuvent le partager.
- Mais tes compagnons pourront te suivre, te soutenir telle que tu es et pas par peur... Froidemort. Crois-en l'expérience d'un druide, raconter ton histoire, les plonger dans ton rêve d'Ombre... tu leur en donnera une partie... Je le crois, j'en suis convaincu, tu as ce pouvoir.
- Rares sont les créatures qui l'ont... Mais si de puissants magiciens créent de tels tomes, comme Médivh, ont-ils pu y voir un intérêt. Ils représentent un danger, mais une telle source de puissance...
- Et notre Légion ne pourra qu'en profiter, Froidemort, magicienne du Norfendre.., ajouta Shymèr, légèrement moqueur, donnant l'ancien titre de la démoniste.
- Oui..., opina la réprouvée, plongée dans ces pensées. Shymèr, tu es peut-être druide, mais tu ne cesses de te démarquer de tes semblables. »

Seul le silence répondit à Ombremort. Shymèr, encore une fois, gardera son secret...
La démoniste incanta son diablotin. Celui-ci apparut dans une flamme, émettant, comme toujours, des caquètements. Ombremort s'adressa à lui en démonique, et le diablotin partit fureter dans la pièce. Elle prit place à un bureau, le diablotin lui ramenant plume et papier vierge, ainsi qu'une fiole de sang.
Ignorant le druide, elle trempa la plume dans le sang et commença à écrire. Shymèr l'observa un moment, puis, d'un air satisfait quitta la pièce pour regagner ses appartements.

« Voici l'histoire d'Ombremort, dite Froidemort de Norfendre. Mage, nécromancienne et démoniste. Que ceux qui lisent ces lignes partagent mon fardeau, et sentent la puissance de l'Ombre les investir. Quoi que puisse devenir ce livre, il sera le réceptacle de cette puissance qui me dévore.

Écoutez mon avertissement, ce livre dévorera les non-initiés.
»

Ombremort continua à écrire dans la nuit, la main de la réprouvée inscrivant son histoire d'une encre écarlate.


Dernière édition par Ombremort le Sam 1 Nov - 14:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeLun 18 Aoû - 13:43

Chapitre I : Dalaran, la ville de mon enfance



Je suis née dans la ville de Dalaran, siège du Kirin Tor. Mes parents me donnèrent le nom de Véritia, et je fus éduquée dans un cocon bien fermé. Mon père était membre du Kirin Tor, peu présent. Il n'apparaissait que très rarement. Ma mère n'était pas magicienne, mais ne semblait pas souffrir de cet état : c'était une belle femme, et bien sur très courtisée. Bien qu'elle pensait être discrète, il se savait qu'elle prenait régulièrement des amants.
Elle voulait être une bonne mère, et donc elle prit en charge mon éducation, refusant de me confier au Kirin Tor, comme enfant d'un magicien. Mes premières années furent tranquilles, dans une ville bien protégée. Dalaran se tenait à l'écart des guerres contre la Horde, qui se déroulaient dans la lointaine Hurlevent. Pourtant, la guerre se rapprocha vite, et la ville s'allia à Lordearon contre la Horde. Mon père partit combattre... et ne revint jamais. J'avais six ans.

A l'aube de ma huitième année, deux hommes virent rendre visite à ma mère. La dispute ne tarda pas, et, approchant, curieuse, je les espionnais...
« Il est temps pour la fille de Tristan de rejoindre les siens, s'exclama une première voix, vindicative. Elle est la dépositaire d'un grand pouvoir, tous ici le sentent !
- Comment pouvez-vous imaginer un instant me la retirer !? Jamais !, cria ma mère, d'une voix désespérée.
- Soyez raisonnable, Allistia, déclara une autre voix, plus douce. Elle ne peut pas rester ici, elle pourrait devenir un danger.
- Je suis sa mère ! C'est à moi de décider ! Un danger ? Ah ! Vous autres magiciens ne pensez qu'à ça ! Si elle ne développe pas de pouvoirs, elle pourra avoir une vie normale !
- Tant que son père vous le permettait, oui, vous pouviez décider, continua la seconde voix. Mais maintenant Tristan est mort, et sa fille possède des pouvoirs qui se développeront, seuls et chaotiques ou avec notre aide... et ils pourront servir le Kirin Tor.
- Tristan a servi le Kirin Tor..., commença-t-elle, la voix brisée.
- Il était un grand magicien, et dignes d'éloges. Il est mort en servant sa ville.
- Je ne veux pas qu'elle la serve !
- Vous n'avez pas le choix, reprit la première voix. Elle partira, dès demain, à l'Arcane Sanctum. Elle deviendra une Sorcière, et en aucun cas elle suivra sa dépravée de mère ! Maintenant, silence, femme !
- Je te hais, Kel'Thuzad ! Le Kirin Tor m'a pris mon mari, maintenant tu viens chercher ma fille !
- Tu ne disais pas ça, à mes dernières visites, répondit Kel'Thuzad, moqueur. »
Ma mère lui cracha au visage. Le magicien la gifla.
« Nous partons. Qu'elle soit prête demain, à l'aube ! » Puis, Kel'Thuzad se tourna dans ma direction. Il eu un sourire, visiblement amusé.
« Il est bon que tu nous aies écouté, il sera inutile et vain à ta mère de te cacher la vérité et de te faire sortir de la ville. Tu sais ce qu'il t'attend, un grand pouvoir qui ne demande qu'à se développer... »
Les deux magiciens disparurent dans un halo de lumière. Ma mère s'écroula, en pleurs. Je sortis de la pièce, a la fois troublée et intriguée... un pouvoir ? Comme mon père ? Les gens parlaient de lui avec respect... « Oui, j'irais à l'Arcane Sanctum, quoi qu'en pense ma mère. » Je ne voulais pas devenir comme elle, écrasée dans un flot de larmes, sur le sol de sa maison. Je me retirais dans ma chambre, avec le sentiment que c'était la dernière fois que je venais ici. Je rassemblais quelques vêtements, commençais à remplir un sac...
« Non ! Tu resteras avec moi ! » Ma mère se tenait dans l'encadrement de la porte, la folie inscrite sur son visage.
« Je sais que je dois y aller. Ne m'en empêche pas, répondis-je, sereine et sûre de moi.
- Même ma propre fille m'abandonne... »
Elle garda le silence, apparemment sous le choc. Elle quitta la pièce. Nous n'échangeâmes plus un mot de la journée. Je l'entendis pleurer et parler toute seule.

Le lendemain, à l'aube, comme annoncé, un magicien apparut, et, sans même prêter attention aux suppliques de ma mère, se dirigea vers moi.
« Es-tu prête ?
- Oui. Mes affaires sont là, dis-je en désignant un vieux sac.
- Très bien. Prends-le et donne-moi la main.
- Au revoir, dis-je à ma mère, essayant d'oublier cette femme.
- Nooon !, hurla-t-elle, folle de douleur.
- Dame, salua le magicien, comme si de rien n'était. Bonne journée. »

Je vis une lumière intense... l'instant qui suivit, nous etions dans un grand bâtiment à l'allure elfique.
Nous étions devant un comptoir. Mon accompagnateur s'adressa à l'homme de l'autre coté.
« Je vous amène une nouvelle élève. Il s'agit de Véritia, fille de Tristan. »
- Bienvenue à l'Arcane Sanctum, élève Véritia. Je suis l'Intendant. Vous me nommerez ainsi, je m'occupe de gérer l'équipement des élèves. Soyez soigneuse et nous n'aurons pas de problème, vous et moi.
- Merci, Intendant, dis-je, essayant de cacher ma frayeur.
- Je vous laisse ici, dit mon accompagnateur. Bonne chance à toi, jeune sorcière. »
Il disparut.
Sur un signe de l'Intendant, un autre homme s'avança.
« Venez, je vais vous mener au dortoir des premières années. »
Nous traversâmes le bâtiment, croisant des nombreuses créatures. Gnomes, elfes, humains de tous âges.

Ainsi commença mon séjour à l'Arcane Sanctum. Ma mère était devenue folle de chagrin, et moi l'instrument de magiciens voulant un élève aux grands pouvoirs. Ainsi prit fin mon enfance, un brutal retour aux réalités.


Dernière édition par Ombremort le Lun 27 Oct - 17:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeMar 19 Aoû - 10:02

(HRP) Pas mal ton BC ombre Very Happy j'attends impatiamment la suite bounce (HRP)
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Ombremort
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeMer 20 Aoû - 0:48

Chapitre II : La formation



Ah, les couloirs et les salles d'entraînement de l'Arcane Sanctum ! De nombreux mages apprirent dans ce bâtiment de fabuleux pouvoirs ou furent rejetées comme des moins que rien. La compétition était féroce, la discipline, d'acier. Les élèves rejetés par le Sanctum, quelle que soit la raison, ne pouvait plus prétendre pratiquer la magie sur les Royaumes humains. L'organisation était simple et efficace. Les élèves étaient répartis par la couleur de leurs robes, du novice au confirmé, avec examens de passage tous les ans. Les cours étaient donnés six jours sur sept, le septième était consacré à l'étude de la Lumière, avec l'Aumônier.
Cela faisait presque un an que je portais la robe blanche du novice. Mon groupe d'étude était composé de hauts-elfes, gnomes et humains de mon âge. En tant que novices, nous étudiions les écoles de magie noble : l'Arcane, le Feu et le Givre. Je ne maîtrisais que moyennement le Givre, mais j'excellais dans la pratique du Feu et des Arcanes.

Je me tenais, droite et fière, au sein de mon groupe d'étude. Ce jour-là était important, il s'agissait des résultats du passage au rang d'apprenti. Antonidas lui-même venait remettre les robes. La semaine précédente avait eu lieu les examens sur des matières choisies : en effet, l'apprenti doit se spécialiser dans une école de magie. La cérémonie se déroulait dans le hall du Sanctum, tous les élèves étaient rassemblés, classés par rang et groupe d'étude.
J'étais sûre de moi. J'étais la meilleure dans mes matières. J'allais passer apprentie. Je regardais autour de moi. Certains novices ne laissaient rien paraître, d'autres semblaient très effrayés. Qu'ils étaient pitoyables ! Nous pouvions déjà constater qui deviendra apprenti, et qui finira sa vie dans la honte. Je me concentrais à nouveau sur le déroulement de la cérémonie : l'Archimage Antonidas était accompagné de trois autres Archimages de rang inférieur, dont Kel'Thuzad. Chacun était responsable de l'enseignement d'une école de magie. Ils remontaient vers notre groupe.
Le temps passait lentement. Rang par rang, groupe d'étude par groupe d'étude, les élèves étaient classés. Ceux qui avaient échoué étaient, sans ménagement, amenés à la sortie. Enfin, Antonidas arriva à la hauteur des novices. Je me surpris à dévisager Kel'Thuzad. Celui-ci me rendit un regard appuyé, puis se tourna vers Antonidas. Ce dernier acquiesça, puis d'une voix forte, il s'adressa à nous :

« Ce jour est la fin de votre noviciat. Pour les plus doués d'entre vous, vous allez devenir apprentis. Pour les autres, l'Arcane Sanctum vous ferme ses portes, mais partez la tête haute. »

Il fit une pause. Il regarda le groupe, élève après élève, nous évaluant tous. Il reprit :

« Que tous ceux qui ont choisi l'école du givre s'avancent ! Je vais nommer tous ceux qui seront dignes des cours de l'Archimage Course-Soleil », dit-il en désignant un Haut-elfe, a ses cotés.

Course-Soleil s'avança et commença à donner des noms. A chaque nom donné, la robe de l'élève désigné passait à une couleur grise. Ainsi commença le tri. Il y avait de nombreux novices qui avaient choisis le givre. Mais bien peu furent acceptés. La scène se renouvela avec l'école des arcanes. Enfin, vint le tour de l'école du Feu. Antonidas reprit :

« Que les candidats à l'école du Feu s'avancent. Je vais donner les noms de ceux qui suivront l'enseignement de l'Archimage Kel'Thuzad »

Nous n'étions pas nombreux à vouloir pratiquer l'école du Feu. Ainsi, seuls huit novices prirent place devant les Archimages. Kel'Thuzad s'avança.
« Voici les noms des élèves qui sont dignes de participer à mes cours : Gildreac, fils de Garon. »
Il s'agissait d'un jeune gnome. Sa robe pris la teinte grise. Visiblement, il exultait.
« Alore'this, fille de Dein'this. »
La jeune elfe ne bougea pas, mais elle affichait un air satisfait et suffisant.
« Véritia, fille de Tristan. »

Je le regardais droit dans les yeux, sans même prêter attention aux réaction des autres, rejetés par Kel'Thuzad. Ma robe avait pris le gris des apprentis, j'avais gravi cet échelon. Kel'Thuzad finit par sourire devant mon regard. Il baissa la voix :
« Je te l'avais dit. Ton potentiel ne fera que se confirmer ici. »

Puis, il recula pour laisser la place à Antonidas, qui pris la parole, d'une voix forte et claire, s'adressant à toute l'assemblée.
« La cérémonie du passage est terminée. Soyez tous fiers de vous, mais ne vous relâchez pas. Voyez ce que vont devenir tous ceux qui sont sortis en ce jour. Vous pouvez gagner vos nouveaux dortoirs. »
Antonidas disparut, accompagné des autres Archimages. Un surveillant se dirigea vers Gidreac, Alore'this et moi. « Venez. vos dortoirs sont installés dans l'aile de Kel'Thuzad, je vais vous y conduire. Vos affaires ont déjà été transférées. »

C'est ainsi que commença mon enseignement avec Kel'Thuzad, à ma neuvième année. Il nous mit en compétition mes camarades et moi, pour nous obliger à dépasser nos capacités et mettre nos nerfs à l'épreuve. Kel'Thuzad nous apprenait des puissantes techniques, mais aussi à mettre de coté nos sentiments bénéfiques et à utiliser les sentiments de haine et de colère. Nous avons gardé nos robes d'apprenti durant trois ans, car seul l'enseignant pouvait nous soumettre au passage. A l'issue de ces trois années, nous passâmes l'examen de passage au rang de compagnon, et nous le réussîmes avec brio. Pourtant, jamais l'Archimage n'était satisfait, et nous nous entraînions sans relâche.
L'année de mes 15 ans, Kel'Thuzad nous soumis à l'examen du passage au rang de pratiquant. Il s'agissant de l'avant dernier rang ! Nous serions presque considérés comme de vrais mages ! Mais les épreuves furent inattendues. Nous devions nous affronter. Chacun devra se battre contre les deux autres, et celui qui perdra ses deux combats sera renvoyé.
« Ainsi seulement je pourrais savoir qui, parmi vous, a vraiment l'étoffe d'un vrai mage, disait notre mentor. Vous pratiquez peut-être l'école du Feu avec précision, mais savez vous vraiment l'utiliser ? Nous allons voir ! »

Encadrés de Brises-sorts, nos duels commencèrent. Je combattis la première, contre Gidreac. Ce dernier paraissait horrifié, cela ne m'étonnait guère. Le gnome était doux et peu combatif. C'était une créature terriblement intelligente, mais à mes yeux, il n'avait pas l'agressivité nécessaire pour le Feu.
Le Brise-sort arbitre s'adressa à nous :
« Saluez-vous et commencez le duel à mon signal. Les coups mortels sont interdits. Si vous y recourrez, nous ne serons pas plus cléments.
- Prépare-toi, Gidréac ! Tu n'as pas une chance !, dis-je, espérant le briser des le début du combat. Il suffit de te regarder !
- Tu ferais mieux d'économiser ton souffle, Véritia ! Je.... tu... il ne faut pas affronter un gnome acculé !, finit-il en balbutiant. »

J'éclatai de rire. Il était pitoyable. Nous effectuâmes le salut. Le Brise-sort leva la main, qui s'illumina d'une lumière rouge. Je commençais à accumuler mes énergies. Notre arbitre baissa brusquement la main, qui passa dans une couleur bleue. J'incantai un bouclier de feu, esquivait le faible trait de feu de mon adversaire. Je commençais à préparer une puissante brûlure, quand je reçus un puissant sort dans le ventre. Je fut projeté deux mètres plus loin. Mon armure m'avait protégé d'une partie du sort, mais j'étais affaiblie. Furieuse de mon inattention, je lançai un trait de feu. Le gnome, agile, l'esquiva et contre-attaqua. Son sort me toucha à l'épaule. Je hurlais de rage et de douleur. L'arbitre se tourna vers moi, pour vérifier mon état.
« Non ! »
Je n'ai pas perdu ! Je fis appel à toute ma colère, et me relevai. Gildreac incantait déjà le sort suivant. Je l'esquivai, puis j'envoyais une brûlure, contenant toute ma rage. J'entendis les hurlements de mon adversaire. « Très bien... qu'il souffre ! » J'envoyai le sort suivant, tant qu'il ne pouvait pas réagir, puis encore ! Encore ! Tout d'un coup le Brise-sort se mit devant moi, la main levée et écarlate.
« Le combat est fini. Véritia, fille de Tristan, vainc Gildreac, fils de Garon. »

Kel'Thuzad, qui assistait au combat, approcha. Il affichait un air des plus satisfaits. D'un geste, il renvoya Gildréac, puis il se tourna vers moi.
« Bien. Très bien. Tu as utilisé l'ensemble de ton être et de tes émotions pour vaincre, tel un vrai mage. Il n'aurait pas pu gagner. Va te reposer, tu combats l'élève Alore'this demain. Tu es désormais pratiquante, tu as gagné ce combat. »
Ma robe pris une couleur verte. Décidément étrange ce tissu, pensais-je, fière des compliments de Kel'Thuzad. Ce dernier pris tout d'un coup un air étrange, il avait le regard dans le vide. Puis il me regarda à nouveau, me sourit, et quitta la pièce. J'avais senti quelque chose ? Mais quoi ... ? Chassant la scène de mon esprit, je regagnais les dortoirs.

Le lendemain, j'assistais au duel d'Alore'this et Gildreac. Le combat fut acharné, mais l'elfe finit par prendre le dessus. Oui... elle aussi avait utilisé sa colère et sa rage de vaincre. Le gnome, devant la défaite, se rendit compte que c'était la fin de l'enseignement pour lui. Il resta là, sous le choc. A son niveau, il aurait le droit de pratiquer la magie et serait sûrement fonctionnaire du Kirin Tor. Mais il pouvait dire adieu a ses rêves, tandis que la robe de l'elfe prenait la couleur verte du pratiquant.
Alore'this me regarda. Je vis le défi dans ses yeux. Je lui lançai un regard de mépris. Oui, ce combat-là sera autrement plus intéressant.... Kel'Thuzad ne rata rien de notre échange.
« Je vois, mesdemoiselles, que vous bouillonnez à l'idée de vous affronter. Mais un tel combat sera vain, et vous allez avoir besoin de vos forces pour continuer la formation.(Il éclata de rire en nous regardant) Ne vous inquiétez pas, ça viendra. »
Accompagné des Brises-sorts, il quitta la salle. La Haute-elfe, avant de les imiter, me lança :
« Oui, ça viendra, Véritia. Je n'attends que ça pour te remettre à ta place, humaine. »
Verte de rage devant l'affront, je répliquais :
« Un jour, ton peuple si hautain aura ce qu'il mérite, sois-en sûre, elfe ! J'espère bien être là pour le voir, avec le souvenir de cette petite fille apeurée qui se tient devant moi comme symbole de ta pauvre race ! »
Je quittais la pièce, ne cherchant même pas à avoir une réponse.

Ainsi pris fin ma formation officielle. J'allais apprendre de vrais pouvoirs, grâce à l'Archimage Kel'Thuzad, dans mes dernières années à l'Arcance Sanctum. J'en sortis après avoir obtenu la robe rouge du confirmé, à l'âge de 18 ans.


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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeMer 20 Aoû - 13:27

J'aime.
Lira t-on le combat acharné entre les deux jeunes étudiantes ?
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeLun 27 Oct - 14:02

Chapitre III : Magie et corruption

Kel Thuzad. Archimage du Kirin Tor, mon mentor pendant tant d’années. Homme étrange, il n’avait que peu de relations avec ses semblables, pourtant il était considéré avec crainte. Je ne l’avais pas revu depuis la fin de ma formation à l’Arcane Sanctum. Pourquoi, après un an, demandait-il à me voir ? Sans doute un point important.

Depuis un an, je trouvais Dalaran bien fade. J’espérais, avec mon statut, obtenir un poste de mage de bataille, ou encore d’enquêteur arcanique. Pourtant, non, je n’avais aucune responsabilité, et les missions qu’on me confiait étaient dénuées de tout intérêt. La routine s’était installée. Les seuls moments ou je pouvais m’amuser un peu, c’est lorsque de jeunes hommes essayaient de me séduire. Les pauvres, ils ont du aimer les égouts de Dalaran sans vêtements !

La convocation de mon mentor signifiait peut-être une affectation digne de moi. L’heure arrivait. Je me transférai vers l’Arcane Sanctum, à quelques pas de l’entrée de la tour de Kel’Thuzad : la politesse m’interdisait de m’approcher plus de cette manière. Je me dirigeai vers la porte principale, quand celle-ci s’ouvrit. Antonidas en sortait, perdu dans ses pensés, l’air préoccupé. Il m’aperçut.
« Ah, Véritia, n’est-ce pas ? J’entends pas mal parler de vous en ce moment. Ah, ce pauvre Antony…, soupira-t-il avec un sourire. Que venez-vous faire à l’Arcane Sanctum, fille de Tristan ?
- Kel’Thuzad m’a convoqué, maître archimage. »
Le sourire du vieux mage disparut.
« Faites attention jeune fille. En ce moment même votre ancien mentor est l’objet d’une enquête. Nous avons trouvé des traces de la pratique de la nécromancie à Dalaran… et il est suspect, étant le seul ici à ne pas la dénoncer. 
- Kel’Thuzad ne s'exposerait pas aussi facilement. Il a des idées peu communes, mais il n’est pas idiot, maître.
- Puissiez-vous avoir raison, mon enfant… Mais je crains que cette fois, Kel’Thuzad soit allé trop loin. Méfiez-vous de lui, ne le lui faites plus confiance. Au moins jusqu’à la conclusion de l’enquête.
- Vous êtes convaincu que c’est lui, n’est-ce pas ?
- Je ne peux pas vous répondre pour le moment, rien n’est établi. Bien, je suis attendu, Véritia. Soyez très prudente dans vos choix à venir. Au revoir, jeune fille.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais me débrouiller par moi-même », dis-je en regardant l’archimage disparaître dans un claquement.

Je restai quelques secondes sur place, intriguée par ces nouveaux événements. Kel’Thuzad ? Pratiquer de la nécromancie ? De manière aussi grossière ? Pour un archimage aussi puissant que lui, cela n’était pas possible.
J’entrai dans la tour de mon ancien mentor, et me dirigeai vers ses appartements. Je croisais des élèves, s’entretenant dans les diverses salles. Kel’Thuzad n’avait pas changé de ce coté-là. J’arrivais devant la porte de son bureau. Avant même de m’annoncer, j’entendis la voix de Kel’Thuzad : « Entre Véritia ! » J’ouvris la porte et le découvris assis devant son bureau.
« Tu as croisé Antonidas, n’est-ce pas ?, questionna-t-il.
- Oui.
- Il t’a donc parlé de l’enquête me concernant… très bien, je n’aurais donc pas besoin de te mettre au courant. »
Je ne répondis rien, attendant la suite. Il me regarda intensément. Puis, il se leva et se tourna vers la fenêtre. Le silence s’éternisait. Puis, subitement :
« On me promet un grand pouvoir… Il me fallait être obéissant… Obéir, oui… C’est un art sombre, mais puissant. Et tous ceux qui me suivront pourront jouir de ce pouvoir ! Ils l’appellent nécromancie et crachent dessus ! Ils ignorent, oui, ils ignorent tout ! Cette voix en moi me guide, prédit mon avenir. Je sais que je ne vais pas pouvoir rester à Dalaran très longtemps… je vais partir pour le nord, dès que mon exil officiel sera annoncé. Kael’Thas, Antonidas et les autres n’attendent que ça ! »

Pour la première fois depuis mon enfance, je restai interloquée… sans voix. Kel’Thuzad, fou. Mon mentor perdant l’esprit et entendant des voix ?
« Je sais ce que tu penses, et tu as tort… je suis parfaitement sain... Un être doué d’un immense pouvoir me parle, et ce depuis que je l’ai contacté en pratiquant les arts occultes. Réfléchis, Véritia ! Il nous offre un grand pouvoir, comme à tous ses fidèles ! Des temps sombres viennent, et il pourra nous sauver. Tu es l’élève la plus douée que j’ai pu avoir, je tiens donc à te transmettre ce savoir… Si jamais je ne pouvais pas le rejoindre, toi tu devras. Je sais que je peux te faire confiance, je te connais trop bien. »

Je réfléchis vite. Un pouvoir ? Des temps sombres ? Un savoir ? Il semblait avoir peur et pourtant il affichait une telle séduction… Antonidas m’avait averti, il devait s’attendre à cela. Je sentais, dans le regard de mon ancien mentor, un pouvoir terrifiant. Était-ce vraiment Kel’Thuzad qui me regardait à cet instant ? Oui, il me fallait accepter. Je pouvais gagner tant !
« Je vous écoute maître. »

L’archimage sourit.
« Très bien. L’étau se resserre, nous n’avons que peu de temps. Je vais t’enseigner ce que la Voix m’a enseigné. Le reste, tu devras l’apprendre par toi-même. Jamais tu ne devras l’utiliser en public, tu resteras une citoyenne de Dalaran comme les autres. Antonidas ne doit absolument pas te soupçonner de quoi que ce soit. 
- Bien, maître.
- Retrouve moi ce soir, près de la sortie ouest des égouts. »
Il me fit signe de partir. Je le saluai, et quittai la pièce. Alors que je me dirigeai vers la sortie de la tour, quelque chose en moi se révoltait contre ma décision, et je me mis à douter de mon choix. Je m'aventurais sur un chemin dangereux, mais j’avais également le sentiment qu’il s’agissait du seul chemin digne de moi.

Le soir même j’arrivai au lieu de rendez vous. Kel’Thuzad n’était pas là, mais je trouvais des cadavres d’animaux déposés près de la grille des égouts. L’odeur était pestilentielle. Tout d’un coup, une voix :
« Ah ! Te voilà, jeune Véritia. J’ai failli attendre. »

Kel’Thuzad sortit de l’ombre.
« Il est temps pour toi d’apprendre à utiliser la puissance de l’ombre, la puissance de la mort. Elle est implacable et aveugle, elle frappe à la fois plus froide que la glace et plus brûlante que le feu. Les hommes et les elfes ont toujours refusé ces pratiques, et même les orcs se refusent désormais à les utiliser. La nécromancie n’est pas un danger si tu sais la manier, jeune fille. Bien, nous allons commencer », dit-il en désignant les carcasses d’animaux.
« Regarde, Véritia... Les incantations sont assez simples... »

Il se concentra, bougeant les bras dans un ordre précis. La puanteur de l'air s'éleva d'un cran, devenant à peine soutenable. Une ombre s'étendit autour du nécromancien, et un nuage verdâtre, immonde, se dégagea des cadavres. J'observais tous ces mouvements, n'en perdant pas une miette, surmontant mon dégoût.
Tout d'un coup, un violent frisson me parcourût... Je vis les cadavres se relever, les uns après les autres. Puis, avec une violence inouïe, ils se jetèrent les uns contre les autres, se déchiquetant. Les chairs décomposées volèrent, des corps sans tête continuaient à se battre sauvagement... Kel'Thuzad continuaient ses incantations, il leur dictait sa volonté. Finalement, le cadavre d'un loup avait démembré tous les autres, qui ne pouvaient plus bouger, et commençait à les dévorer.

« Regarde, élève, regarde le pouvoir de la non-vie !, dit Kel'Thuzad, d'une voix passionnée. Cet immense pouvoir à notre portée ! »
Je regardais à nouveau le loup mort-vivant. Je vis la chair qu'il ingurgitait à travers sa cage thoracique déchiquetée. Celle-ci le reconstituait ! Il se régénérait !

Kel'Thuzad se tourna vers moi.
« Véritia, voilà ce que je vais t'apprendre... et bien plus. Maintenant, voyons ce que tu peux nous faire... Mais avant, effaçons les traces. » Kel'Thuzad envoya une boule de feu vers le mort-vivant, qui fut incinéré sur place, avec tous les restes des créatures.

« Suis-moi ». Nous pénétrâmes dans les égouts. Ici, des cadavres de rats, de la taille d'un enfant.
« Tu as bien observé mes incantations. Tu ne seras pas tout de suite capable d'en faire autant, mais je suis déjà intrigué de voir jusqu'où tu peux aller, Véritia. Allez, appelle la magie de l'ombre, relève-les ! »

La magie de l'ombre... facile. Celle-ci nous guette en permanence, et nous apprends à l'éviter... Oublions ces leçons. Je commençai à concentrer sur moi tout le pouvoir possible. Les ombres commencèrent à l'élever, à tournoyer autour de moi. Je sentais la puissance m'envahir ! Kel'Thuzad me regardait, un sourire aux lèvres. « Bien... bien... Continue ainsi. »
Tout d'un coup, j'envoyais toute ma volonté vers le cadavre. Il se mit à frémir... et explosa, répandant ses entrailles dans la pièce. Je restais figée, consternée par mon erreur.

Kel'Thuzad éclata de rire.
« Pas mal du tout pour un premier essai... Rassures-toi, je suis passé par là aussi. Comme toute école de magie, le plus inquiétant aurai été que tu la maîtrises tout de suite ! » Kel'Thuzad s'éloigna. « Cela suffit pour ce soir. Reviens me voir demain, même endroit, même heure. Ah... penses à te nettoyer un peu, si tu ne veux pas attirer les enquêteurs arcaniques rien qu'à ton odeur. » Il eut à nouveau un rire, mais plus sombre... on n'aurait pas cru que c'était la même personne.
« A demain, jeune acolyte... » Et il disparut. Je rentrais de la même façon, et dut brûler mes vêtements pour faire disparaître tout indice. Mais j'étais impatiente de continuer cet enseignement... Je n'avais pas encore senti un tel flux de pouvoir, une telle exaltation à le maîtriser ! Je sentais une véritable euphorie, et, ce soir-là, un homme partagea ma couche.

De nombreuses autres leçon suivirent, dans la discrétion la plus totale. Je progressais rapidement, au plus grand plaisir de mon maître. Je pouvais désormais relever des dizaines de cadavres, avides de chair, les contrôler pour en faire des armes redoutables... Je n'attendais qu'une chose... que Kel'Thuzad m'autorise enfin a relever des humains... Ce jour-là arriva enfin, mais ce fut également la dernière leçon.

Je retrouvais mon maître dans un ancien cimetière. Il était assis sur une pierre tombale, un bâton à la main.
« Bonsoir, Véritia. Autant te le dire tout de suite, ta formation se termine ici. Je pars dès ce soir, rejoindre le Norfendre. »

Je savais que ce moment devait arriver. Je n'étais pas surprise, mais pourtant, désemparée. Je me retrouvais seule, sans allié. Pourtant, cela voulait dire que mon mentor avait confiance en mes capacités.
« Je saurais me montrer digne de vos enseignements, maître.
- Je le sais, tu n'as jamais faibli. Je suis heureux de voir que je peux partir en ayant transmis tout ce que je sais... Bien, maintenant, occupons nous de cet homme... »
Il désigna la tombe, à ces pieds.
« Tu en sais assez pour le relever... Ce n'est guère différent du reste, par contre, tu peux, selon ton pouvoir et ta volonté, en faire un mort-vivant plus ou moins intelligent, qui ne sera pas une bête goule dévoreuse de chair. Avec tout ce que je t'ai appris, tu peux faire ce que tu veux, la seule chose à savoir, c'est que ton humanité ne doit pas bloquer ton pouvoir. »

Comme à de nombreuses reprises désormais, je concentrai les énergies des ombres. Mue par la volonté de réussir, je déchaînai mon pouvoir sur le cadavre sous la tombe. Puis, par intuition, je laissais juste mon sort agir de lui-même, en gardant juste un flux constant de magie. Une main squelettique sortit violemment de terre, suivie du reste du mort-vivant. Celui-ci regarda autour de lui, puis se concentra sur moi. Je sentis sa volonté s'affirmer, s'opposer à la mienne.

Kel'Thuzad regardait la scène avec avidité. D'un effort j'imposais mon pouvoir à la créature... Mais je compris rapidement que je pouvais en faire ce que je voulais. Je fus pris d'un plaisir sadique et malsain. Alors, je la laissais s'exprimer.
D'une voix surnaturelle elle murmura « Que m'avez-vous fait ? Que... ? » Je lui envoyais un ordre, puis modulait encore son esprit mort.

Sa voix repris : « Je sssssuis à vos ordres, maîtressssssse.... »
Satisfaite, je me tournais vers Kel'Thuzad.
« Était-ce ce que vous vouliez, maître ?
- Oui, et plus encore, Véritia. Tu es très douée... et encore plus dénouée d'humanité que je ne le croyais.
- Je prends ça pour un compliment.
- C'est une qualité pour la nécromancie. Je dois désormais partir, je n'ai plus rien à t'apprendre, Véritia.
- J'apprendrais par moi-même... ne vous inquiétez pas... Je suis curieuse de voir l'étendue de ce pouvoir...
- N'oublie pas mes conseils, prudence... Ne laisse pas les morts prendre le dessus, jamais. Et bien sur, n'oublie pas, aucune créature vivante ne dois assister à tes expériences... Maintenant, reste à l'écoute, attentive. Je te contacterai à mon retour, quelque soit ma mission, il me faudra ton assistance.
- Mon aide vous est acquise, vous le savez bien... » Au moment même ou je disais ces mots, ils sonnaient creux à mon oreille. Non, il m'avait donné ce que je voulais, pourquoi me mettre en danger pour l'aider ? « Nous verrons bien ce qu'il proposera... », pensais-je.

Kel'Thuzad garda le silence quelques secondes, me dévisageant. Il repris : « Nous verrons cela à mon retour. » Il baissa la tête, comme perturbé. D'une voix fatiguée : « Il s'impatiente. Je dois partir. Adieu, Véritia. »

Puis, sans un autre mot, il s'éloigna, me laissant seule avec ma créature. Comme pour toutes les précédentes, je l'incinérai sur place. Celle-ci, alors que les flammes la dévorait, eu un hurlement horrible, à la fois tellement humain et terriblement inhumain. Pourtant, j'avais pris un plaisir intense à la torturer ainsi.

Je rentrais vers Dalaran, commencer une nouvelle vie, de nécromancienne, utilisant ma magie pour corrompre tout ce qui m'entourait.


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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeLun 8 Déc - 14:04

Chapitre IV : Protéger la Lumière



Lordearon. La belle et grande capitale de l'Alliance. Siège du Roi Térénas. Maintenant, il n'en reste que la morbide Fossoyeuse. Pourtant, encore aujourd'hui, nous pouvons entendre, dans ces ruines, les échos de la grandeur passée de la cité. C'est ici que mon destin fut scellé.

Kel'Thuzad était parti depuis un mois. La vie avait repris son cour précédent. J'avais continué à pratiquer la magie sombre, discrètement. J'étais à nouveau dans l'attente d'un changement, dans une vie de nouveau triste et monotone. C'était un matin comme les autres, le soleil éclairait les toits de Dalaran. Pourtant, une surprise m'attendait. Je reçus la visite d'un Brise-sorts, dans mes appartements. Ce dernier venait me fournir une convocation du Conseil des Archimages. Enfin ! Ils allaient peut-être m'attribuer une vraie mission. Je congédiais l'elfe. Sans plus attendre, le Brise-sorts me salua, et partit. Je lis plus en détail la convocation : juste la date et des commodités. Je n'en saurais pas plus.
Je me rendis le lendemain au siège du Conseil, me présenta, et attendit mon tour. Après quelques minutes d'attente, un garde vint me trouver.
« Véritia Tristanson ?
- Elle-même.
- Antonidas et le reste du Conseil vous attendent. Ne leur faites pas perdre de temps, suivez-moi.
- Bien. »
Antonidas ? Mon impatience se renforça : sa présence voulait dire qu'ils allaient me confier une mission d'importance ! Nous traversâmes un grand couloir. Le garde se tourna vers une porte, dont les battants s'ouvrirent à notre approche. Il s'écarta et me fit signe d'entrer. La pièce était très éclairée. Au fond, derrière une grande table, se trouvait le Conseil au complet. Je les saluais, tandis que les battants de la porte claquèrent derrière moi.
« Prenez place et écoutez, Véritia, commença Antonidas. »
Je m'installais sous leur regards, me sentant évaluée et testée à chaque seconde.
« Le Kirin Tor, en ce jour, doit vous confier une mission capitale. Nous vous mettons à l'épreuve, en quelque sorte. Nous allons voir si vous êtes utile et fidèle à notre Cité. Avant d'aller plus loin, souhaitez-vous continuer, ou vous ne vous sentez pas à la hauteur ?
- Pas de problème, dis-je, réprimant un sourire.
- Bien. Je vous présente les circonstances. Depuis quelques temps, nous sommes liés à Lordearon et au Roi Térénas. Un ambassadeur du Kirin Tor se trouve sur place en permanence. Pourtant, le Roi reste méfiant. Nous avons décidé de renforcer ces relations... de deux manières. D'un coté, nous voulons l'amener à apprécier le Kirin Tor, et pour cela, nous lui fournissons toute notre aide. De l'autre, nous voulons que son fils, Arthas, nous voie d'un bon oeil. Ce dernier est déjà venu passer du temps ici, mais le voilà reparti dans l'ordre des Paladins, la Main d'Argent. C'est là que vous intervenez : vous allez lui servir d'escorte. Nous voulons qu'un mage le suive partout, l'aide en toute circonstance. Toutes ces manoeuvres n'ont qu'un but : que Térénas et après son fils écoute d'une manière particulièrement attentive nos conseils...
- Je vois.
- Usez de tous les moyens à votre disposition pour accomplir votre mission, ajouta un autre membre du Conseil. Mais vous serez seule, aucun membre du Kirin Tor ne sera là pour vous épauler ou vous conseiller. Ceci pour deux raisons : comprenez bien que vous devez être intime avec le Prince... et que trop d'agents rendraient la situation louche pour n'importe quel idiot.
- Nous comptons sur votre... manque de coeur évident pour réussir cette mission. Vous ne vous lierez pas avec Arthas.
- Je ne savais que cela serait une qualité, dis-je, ne cachant pas mon sourire, cette fois.
- Vous avez votre mission, Véritia Tristanson, repris Antonidas. Vous partez pour Lordearon dès demain. Votre contact sur place sera l'ambassadeur. Par contre, une fois seule avec Arthas, rappelez-vous, personne ne sera à vos cotés. »

Je me savais congédiée. Je me levai et saluai, puis sorti de la salle. Ah, c'était ainsi... « devenir intime avec le Prince Arthas »... Pourquoi pas, il avait la réputation d'être un bel homme. Arthas, le prince paladin et coureur de jupons. Je ne m'attendais pas à une mission de ce type, mais elle pourrait se révéler très intéressante. Songeuse, je sortais enfin du grand bâtiment et me téléportai chez moi afin de préparer mes quelques affaires. J'étais impatiente de partir de cette ville et de découvrir la grande Lordearon. Impatiente de prouver ma valeur...


« Nous sommes bientôt arrivés, Dame Tristanson », annonça le jeune garde-mage qui m'accompagnait.
Nous voyagions depuis quatre jours, à travers les épaisses forêts qui séparent Dalaran et Lordearon. Le Kirin Tor m'avait attribué deux garde-mage pour m'escorter. Cette mesure m'avait fait sourire. Nous arrivions à la lisière du bois, les remparts de la cité apparaissant au loin. Déjà, le vacarme de la ville se faisait entendre. Sous un ciel voilé, nous approchions des portes, et Lordearon nous dévoilait progressivement tous ses détails. Des grands remparts qui se dressent comme un défi à d'éventuels attaquants, à la foule qui traversait les portes et à la garde débordée.
Après un rapide contrôle par un soldat fatigué, nous découvrîmes le coeur de la cité. La place du marché donnait directement sur l'entrée du palais, protégé par des douves et un pont-levis. Arrivés au niveau du pont, un autre soldat se présenta.
« Vous devez être l'envoyée de Dalaran ? L'ambassadeur du Kirin Tor vous attend. Suivez-moi. (Il se tourna vers les deux garde-mage) Vous trouverez de quoi vous reposer à la caserne de la garde royale. C'est dans cette direction. » Il montra un grand bâtiment à notre droite, puis me fit signe de le suivre. Après de nombreux couloirs, nous arrivâmes enfin à destination. « C'est ici. Je vous laisse. J'enverrai un valet pour vous guider vers vos appartements, il vous attendra à l'extérieur. » Il salua et partit.
Je me tournai vers la porte quand celle-ci s'ouvrit. « Véritia Tristanson ! Entrez donc », s'exclama une voix à l'intérieur. J'entrai et trouvai l'ambassadeur assis, me faisant signe de l'imiter.
« Autant profiter un peu des lieux, Véritia, car vous n'allez pas rester très longtemps. En effet, Arthas part demain rejoindre le paladin Uther le Porteur de Lumière. Des problèmes avec des orcs rebelles, apparemment. Vous n'aurez même pas besoin de défaire vos bagages.
- Vous n'y allez pas par quatre chemins, Ambassadeur, fis-je, amusée.
- Jamais. Vous ne verrez pas le Prince aujourd'hui, alors nous allons prendre le temps de vous expliquer comment les affaires tournent dans ce palais... Si cela peut vous éviter une dague plantée dans le dos ou un verre de vin étrangement parfumé, tant mieux.
- Je sais me défendre !
- Non, vous ne savez rien des dangers d'un tel endroit... autour des puissants gravitent suivant les plus grandes ambitions et les plus grands secrets. Écoutez-donc sans faire de commentaires inutiles. »
L'ambassadeur m'expliqua ainsi tout le fonctionnement de la Cour de Lordearon, des complots aux liaisons interdites. La discution dura des heures.
« Comprenez-vous, maintenant ? La vraie teneur de votre mission ? Séduire Arthas, facile, vous ne serez pas la première. Faire en sorte qu'il écoute votre... point de vue, c'est à la portée de n'importe quelle femme aussi attirante. Par contre, protéger vos arrières, identifier vos ennemis et vos alliés, là est votre vrai objectif, là est la difficulté. Vous avez de la chance, cette nouvelle mission du Prince vous permettra de l'approcher facilement. Uther est un homme droit, il ne vous gênera pas beaucoup.
- Il a beaucoup d'influence sur le Prince...
- Pas autant que vous le croyez, Véritia. Mais c'est à vous de faire votre place et de découvrir l'échiquier... Bien, je dois vous laisser. Profitez des quelques heures de sommeil qui vous restent, Arthas part tôt demain. Évitez les dégâts, jeune fille. (Il se leva) Vous avez peut-être du potentiel, mais pour le moment, je ne vois qu'une magicienne trop douée pour son bien. Ne décevez pas le Kirin Tor », ajouta-t-il, d'un ton sombre.
Il m'accompagna à la porte, derrière laquelle patientant un jeune valet.
« Bonne soirée à vous, Véritia Tristanson », dit-il d'une voix neutre, après avoir jeté un regard sur le jeune serviteur. Après un court silence, il ferma la porte, me laissant seule avec le garçon.
« Je vais vous montrer vos appartements, Dame. » Une fois arrivés sur place, il me montra rapidement les lieux, puis je le congédiai. Enfin seule ! Je me couchais, et pensais à la discution avec l'ambassadeur... J'aurais eu envie de l'étrangler. Mais bon, comme il disait... il me fallait bien des alliés. Je m'endormis en pensant à mon plan pour approcher Arthas le lendemain.

J'attendais, avec le reste de l'escorte, devant les portes de la cité. Il faisait nuit, Lordearon dormait encore.
« Il va être l'heure, soldats ! Le Prince arrive ! », criait le capitaine de la garde. Les soldats se mirent en rang. Arthas arriva, passa devant les troupes et s'arrêta au niveau du capitaine. Il portait une armure argentée aux couleurs de Lordearon et était drapé de bleu. Il se mit à échanger quelques mots avec le soldat. Je choisis ce moment pour me présenter.
« Mon Prince. »
Il se tourna, me regarda, l'air surpris. Puis il pris à nouveau un air décidé.
« Ah, vous devez être l'envoyée du Kirin Tor dont l'ambassadeur de Dalaran m'a parlé. Quelle agréable compagnie pour ce voyage... Pouvez-vous me rappeler votre nom... ?
- Véritia Tristanson, mage du Kirin Tor, mon Prince.
- Hum. Hé bien, nous profiterons du trajet pour parler plus en détails des raisons de votre présence, Véritia.( Il se tourna à nouveau vers le soldat.)
- Il est temps d'y aller. A cheval ! »
La troupe se mit rapidement en route. Arthas me demanda de chevaucher derrière lui, en attendant d'avoir du temps à m'accorder.

La journée avait bien avancé. Le jeune prince discutait toujours avec le capitaine de la garde. Je n'écoutais plus leur conversation, profondément ennuyeuse : elle portait sur le chemin à emprunter et sur ce qu'ils espéraient trouver à destination. Arthas n'en finissait pas d'éloges sur son mentor, Uther. Je commençais à me perdre dans mes pensées, réfléchissant à différents moyens, plus ou moins réalisables, d'éloigner le Prince de l'influence d'Uther, voire même des les pousser au conflit.
N'arrivant à aucun résultat, je décidais de partir en quêtes d'informations. Après quelques discussions, j'appris qu'il s'agissait là du premier vrai commandement d'Arthas. Apparemment, quelques orcs adorateurs de démons auraient attaqué des villages du sud, et nous étions envoyés régler le problème. Mais, plus intéressant, j'avais surpris des gardes parler d'un fléau dans les terres du nord. Sans savoir vraiment pourquoi, j'ai essayé d'en savoir plus, sans succès... Enfin, il s'agissait que d'une épidémie.

Le lendemain, nous arrivâmes en vue du campement d'Uther, peu avant un village d'importance moyenne. Tous les soldats semblaient préparés au combat. Enfin un peu de distraction...


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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeDim 14 Mar - 20:45

La suite : La suite Very Happy
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Ou pas .....^^
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeDim 14 Mar - 22:31

bah serieux ct simpa a lire xD
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MessageSujet: Re: Ombremort : la Froidemort de Norfendre   Ombremort : la Froidemort de Norfendre Icon_minitimeLun 20 Sep - 16:07

Chapitre V : Le fléau des Terres du Nord


Uther le Porteur de Lumière. Un grand homme. Peut-être le seul paladin qui valait quelque chose dans ce monde pourri. L'homme méritait sa réputation : d'une grande sagesse, il était excellent tacticien. Ses soldats voyaient en lui le meilleur commandant qu'ils pouvaient avoir.

Talents qui eurent très rapidement raison des orcs rebelles. Après un sauvetage in-extremis d'un village humain, les orcs furent massacrés dans un raid rapide et précis. Ah, quel bonheur c'était ! Mon premier combat, contre un adversaire vraiment déterminé... Déchainée et oubliant ma mission principale, je me lançais dans la mêlée, brûlant leurs corps verts, exultant de plaisir à leurs cris d'agonie. Mais ce fut que trop rapidement terminé.

Le soir, au camp, les soldat fêtaient leur victoire. Alors que les chants d'hommes ivres et la musique improvisée s'élevaient, je restais à l'écart. Un homme arriva, et s'assit à mes côtés.
« Nous n'avons pas été présentés, je crois, commença Uther.
- En effet. Je suis Vérita Tristanson, membre...
- De la troupe accompagnant Arthas. Je vous ai vue au combat. Ou plutôt, votre... détermination a attiré mon regard.
- Je n'ai fait qu'aider.
- Non, pas seulement... Enfin, je n'ai pas à vous juger, vous n'êtes pas une novice de la Main d'argent. Pour aller droit au but, je me demande quelle est la raison de votre présence ici, envoyée du Kirin Tor.
- Ah... Alors, si, je vous ai été présentée, dis-je avec un rire feint. Il n'y a rien de plus à dire. Je dois juste faire preuve de la bonne foi des magiciens à l'égard de Lordearon.
- Bien sûr... Soyez prudente. (Il me jeta un regard perçant) J'espère que c'est bien compris, mage ? »
Son visage reflétait ses paroles.
« C'est limpide, Seigneur Uther. »
Il acquiesça et partit sans ajouter un mot.

Le lendemain, la troupe partait pour le nord. Une mission urgente, mais personne ne semblait en savoir plus. Uther nous quitta avec ses paladins, pour rester surveiller les environs, en cas de récidive des orcs. Après une marche forcée de plusieurs jours, nous arrivâmes dans un petit village, dans l'arrière pays. Il se constituait de quelques masures miteuses habitées par des solides fermiers. Leurs seules richesses semblaient se trouver justement dans les quelques champs voisins.

Arthas partit avec quelques soldats. Je n'étais pas conviée à leur petite virée, semblait-il. Je n'avais plus qu'à supporter ces soldats idiots et balourds... Pourtant, il y avait quelque chose... Comme une odeur qui flottait. Comme un parfait entêtant... Que j'étais la seule à sentir. Au crépuscule, n'y tenant plus, poussée par la curiosité et l'ennui, je décidais d'explorer les environs. Ignorant les propositions ordurières et dégoûtantes des soldats, je suivais mon intuition. Au bout de quelques dizaines de minutes de marche, je me rendis compte que j'étais arrivée dans une sorte de cimetière. La terre était comme morte, et surtout, je pouvais presque sentir le pouvoir qui en émanait. Plus de doute à avoir, je connaissais bien ce pouvoir. Tout à coup, je sentis une présence derrière moi. Je me retournais, prête à lancer un sort mortel...
« Bien le bonjour, jeune femme. Venez-vous pour la prière ? »
Il portait une grande bure noire. La capuche qu'il portait lui cachait la moitié du visage. Il était pâle, presque cadavérique. Pourtant bien vivant. Méfiante, je décidais néanmoins d'en savoir plus.
« Et quel Dieu est-on sensé honorer de nos prières ?
- Le Seigneur Noir, bien entendu. Je vous ai observée depuis un moment, et j'ai su reconnaître en vous une fervente disciple. Il me semble que vous étiez attendue. Notre maître ne peut pas vous recevoir à cette instant, mais il sera heureux de vous savoir ici.
- Qui servez-vous ? (Puis je compris... un seul homme pouvait exercer ce pouvoir...) Kel'Thuzad ! »
L'homme fut pris d'un rire dément. Je ne pouvais plus douter de sa santé mentale... Il me tourna le dos et s'apprêta à partir.
« Tant pis pour la prière, nous verrons plus tard.
- Hé ! Je n'en ai pas fini avec vous !
- Si, je le crois. Patience. Tout est prévu... »
Il disparut dans l'ombre. Je n'avais plus rien à découvrir ici. Je rentrais au village, perturbée par cette rencontre... Que manigançait mon ancien maître ?

Alors commença le Fléau du nord, comme on l'appelle maintenant.

Le lendemain, les évènements ce sont bousculés. Arthas rappela une grande partie des troupes, mais, encore une fois, je restais en arrière. Nous n'étions plus qu'une poignée, à camper à l'écart du village. Je pestais, ce prince ne me laissais pas l'approcher... Je sentais là la patte d'Uther. Je partis évacuer ma colère sur un mannequin d'entraînement laissé là par les soldats. Alors que je m'apprêtais à le réduire en cendres, un hurlement retenti. Une femme, terrifiée, sortit en titubant d'une masure.

Les soldats, alarmés, accoururent. Je m'approchai.
« Mon père... Je le veillais.. Il était mort dans la nuit, brutalement... Mais... » Elle éclata en sanglots. Alors que je l'observais, je vis des traces de morsures sur la bras de la fermière. J'allais la questionner, quand un grognement résonant depuis l'intérieur du bâtiment. Je connaissais ce son... Et là, je le vis. L'homme, livide, sortait en titubant. Du sang coulait de sa bouche, il avait les yeux révulsés. Il était mort, à ne pas en douter. J'attendis de voir son comportement.
Un soldat tenta de l'immobiliser. Mauvaise idée... Le mort-vivant lui sauta dessus, le mordu à la gorge, et lui arracha la trachée. Voulant aider son compagnon, un autre soldat donna un coup d'épée dans le flanc de la créature. Ca ne l'arrêta pas le moins du monde. Une fois rassasiée de sa première victime, elle tenta d'attaquer le deuxième garde. Je décidais que le spectacle avait assez duré. Envoyant un sort d'incinération, je détruisis le mort-vivant.
Interloqué, le soldat me regarda. Puis, la colère inscrite sur son visage, il beugla :
« Qu'est-ce que tu foutais ? Il a tué Roland ! Putain de gonzesse, ça prend ses grands airs, mais pas capable de se battre !
- Si j'étais vous, je brûlerai le cadavre de votre... Roland. Je m'en lave les mains, et ne comptez plus sur moi à l'avenir.
- Ouais, c'est ça, petite pute. T'es bonne à rien, et je t'assure, tu ferais mieux de faire gaffe à ton joli cul...
- Je ne m'inquiète pas pour le mien, ça, je te le jure, dis-je avec un sourire. »
Je jetais un coup d'œil à la fermière, encore au sol, qui regardait d'un air ahuri feu son père. Je me retenais de rire. La suite allait être savoureuse...

Au milieu de la nuit, le tocsin sonna. Déjà prête, je sortis. Les soldats courraient en tout sens, et des hurlements résonnaient dans l'obscurité. Un jeune homme arriva sur moi, en proie la panique.
« Aidez-nous magicienne ! Les morts... ils se lèvent ! Ils ont attaqué le village, et même... certains villageois sont avec eux. Les soldats ont réussi à nettoyer les lieux, mais il en arrive de partout, on va être dépassés! Aidez-nous ! »
J'acquiesçai, et lui fis signe de partir. Je me dis que je ferais mieux de faire ma part. Après tout, autant s'amuser.

Nous avons tenu ainsi toute la nuit. Une bonne partie des villageois avaient subi le même sort : transformés en morts ambulants. Mais les attaques devenaient de plus en plus terribles, alors que le moral des troupes descendait en flèche. Un feu allumé sans doute pour essayer de tuer quelques créatures, s'était étendu et commençait à ravager le village. Les bruits du combat et de la destruction des flammes se mélangeaient, la lueur rougeoyante de l'incendie était opposée à l'obscurité de la nuit. Tout semblait s'engloutir peu à peu dans les ténèbres. Pourtant une lueur d'espoir arriva au galop : Arthas, et ses troupes. Le combat se termina aussi rapidement qu'il avait commencé. Arthas était accompagné d'une jeune femme, dont le visage me rappelait vaguement quelque chose. Les corps furent rapidement brûlés lors d'un sinistres bûcher. Longtemps après que le feu aie fini de se consumer, l'air charriait encore l'odeur putride des corps calcinés. Arthas rappela toute la troupe, et décoda de quitter les ruines du village à l'aube.

Alors que nous continuions la marche vers le nord, n'y tenant plus, je décidais d'aller glaner quelques informations auprès du prince, alors toujours accompagnée de la jeune inconnue. Je me dirigeai vers eux à cheval, et allais me présenter quand...
« Bonjour, Véritia, engagea l'inconnue. Cela fait longtemps que je ne t'avais pas vue.
- Bonjour... ?
- Jaïna Proudmore, présenta Arthas. Une... collègue à vous. »
Ah ! LA Jaïna... L'élève favorite de l'Archimage Antonidas, la meilleure élève jamais vue dans les écoles du Givre et des Arcanes, depuis l'archimage lui-même... Comment avais-je pu ne pas la reconnaître, elle, et son air pincé... ? Ses bons principes empestant à des centaines de mètres ?
« Ravie de te voir, Jaïna. Mais je ne venais pas pour échanger des politesses. J'aimerai connaître notre situation.
- Simple, répondit le Prince. Nous sommes en route pour Stratholme, et nous arriverons demain à l'aube. Nous avons suivi la piste du grain contaminé par un Nécromancien, apparemment sous les ordres d'un démon.
- Un... nécromancien ? (Je fis tout mon possible pour cacher mon malaise). Qui...?
- Un banni que tu devrais bien connaître, Véritia... L'archimage Kel'Thuzad !
- Lumière toute puissante... (J'avais retrouvé mon calme et décidai de jouer l'idiote) Je n'avais jamais cru les accusassions portés à son encontre. Il était...
- Il est mort, maintenant, interrompit Arthas. Justice est faite. Il ne menacera plus jamais nos terres. Maintenant, nous allons nous occuper de son maître, si possible avant que le grain ne contamine tout le monde, comme c'était le cas dans le village que vous avez défendu.
- Je suis avec vous, seigneur Arthas, quoi qu'il fasse faire, dis-je.
- Je prie la Lumière pour sauver des vies, demain, lança Jaïna. Cette peste mort-vivante est si... horrible...
- Nous n'avons pas le temps de nous apitoyer, Jaïna. J'ai besoin d'être seul, laissez moi, je pars devant. »
Il partit au galop. Jaïna se tourna vers moi. Je lus dans son visage cet air désapprobateur et méfiant qui caractérisait souvent les adeptes du givre en face de ceux du feu. Pourtant, elle sourit et me dit d'un ton aimable :
« Arthas est terriblement affecté par la souffrance du peuple de Lordearon. Il est facile à provoquer. Je t'en prie, Véritia, aide-le. Ne le laisse pas s'emporter. Je suis persuadée qu'il fonce tête baissée dans un piège.
- Je ferai selon ma mission, Jaïna. Au revoir.
- Tu n'as donc aucun scrupule à mettre en jeu la vie du prince... ? »
Je ne répondis pas, et lui tournant le dos, je demandais à ma monture de rejoindre ma place dans la troupe.

Nous arrivâmes en vue de Stratholme, au matin, un peu plus tard que prévu. Arthas commença à déployer ses troupes, de manière à assiéger la ville et l'isoler complétement de l'extérieur. Nous attentions plus qu'Uther...

Qui arriva finalement à a tête d'une compagnie de cavalerie lourde. Ah, les chevaliers de Lordearon ! Alors.... » 

Ombremort arrêta alors d'écrire. « Ca, je l'ai déjà vu trop souvent ! Saloperies de grottes du temps ! Pfff... Bon, on va vite résumer... »
Elle reprit sa plume, et prenant une nouvelle page, continua à couvrir le papier d'encre écarlate...


« … - Nous sommes seuls, désormais. Uther ne nous soutiendra plus. Il n'ose pas faire les sacrifices nécessaires pour sauver le peuple de Lordearon ! Il est faible ! Mais nous, nous avons pu le faire ! Nous avons pu sauver l'âme de ces malheureux, et les rendre à la Lumière avant que les Ténèbres ne les prennent. Le démon Mal'Ganis nous a échappé ? Nous allons le pousuivre ! Lui, et son Seigneur Noir ! Tous vont mourir au nom de la Lumière ! Pour mon père, le Roi ! Pour Lordearon !! »

L'ensemble des soldats, galvanisés par le discours d'Arthas, répondit, hurla, « Pour Lordearon !! ». Alors que les nombreux navires de la flotte, rassemblés par Arthas continuaient d'avaler des milliers de soldats, ce dernier se dressait, seul, le regard perdu dans le Nord.
Seul : Uther, trahi par son élève, et Jaïna dégoûtée par la barbarie de l'homme qu'elle aime.
Seul, pour affronter son avenir.
Seul, avec pour seul objectif la mort, la vengeance... le pouvoir.

Ma décision de le suivre, alors que rien ne m'y obligeait, scella définitivement mon propre avenir. Quelque chose m'y poussait, alors que tout en moi me hurlait de partir.

Je viens à toi... Norfendre.
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